Programmation scientifique

La programmation scientifique du CREMIS décrit les fondements théoriques et conceptuels mobilisés pour approfondir la compréhension des inégalités sociales, et les enjeux sociétaux qu’elles soulèvent.

Elle repose centralement sur le concept de rapports de pouvoir vécus par les personnes en raison de leur appartenance ou assignation à des groupes sur la base de statuts sociaux tels que l’âge, le genre, la race, la capacité et/ou encore la classe sociale. Ces rapports de pouvoir influencent, de manière favorable ou défavorable, l’accès à un ensemble de ressources.

Depuis 2018, le CREMIS a entamé une restructuration en profondeur de sa programmation scientifique afin de répondre aux évolutions des réalités dans le champ des inégalités sociales. Tout en s’appuyant largement sur la précédente programmation scientifique (vous pouvez retrouver cette programmation scientifique, rédigée dans le cadre de la subvention d’infrastructure de recherche en cours (2013-2018), en cliquant sur le bouton « Télécharger » ci-dessous), celle-ci met désormais l’accent sur neuf champs thématiques regroupés en trois nouveaux axes de recherche transversaux : 1) Expériences et parcours de vie ; 2) Savoirs et inégalités sociales ; et 3) Politiques publiques, institutions et actions collectives.

Nous vous invitons à découvrir l’actuelle programmation scientifique du CREMIS, ses axes et ses champs en consultant les textes et les liens ci-dessous.

Axe 1

Expériences et parcours de vie

Les champs de recherche rassemblés dans cet axe abordent les inégalités sociales dans leur dynamique. C‘est moins la survenue d’une maladie ou des épisodes d’itinérance qui sont à l‘étude, que les processus qui se succèdent et se conjuguent pour se traduire, à un moment donné, dans ces termes. Il s’agit plus précisément de donner à voir la diversité et la complexité des parcours, d’en identifier les moments-clés, et de décrypter le rôle des inégalités dans ces processus en constante évolution : leur cumul, leurs exacerbations mutuelles, voire leur co-construction (dans une perspective intersectionelle) - dans une approche toujours attentive aux structures sociales qui façonnent ces inégalités et qui, elles aussi, évoluent sans cesse. Cette attention à la dynamique des processus et à la fabrication de certains phénomènes se conjugue dans cet axe de recherche à une attention portée aux leviers d’action et aux interventions possibles pour dépasser des catégorisations stigmatisantes et prendre en compte la complexité des parcours.
Axe 1

Expériences et parcours de vie

Les champs de recherche rassemblés dans cet axe abordent les inégalités sociales dans leur dynamique. C‘est moins la survenue d’une maladie ou des épisodes d’itinérance qui sont à l‘étude, que les processus qui se succèdent et se conjuguent pour se traduire, à un moment donné, dans ces termes. Il s’agit plus précisément de donner à voir la diversité et la complexité des parcours, d’en identifier les moments-clés, et de décrypter le rôle des inégalités dans ces processus en constante évolution : leur cumul, leurs exacerbations mutuelles, voire leur co-construction (dans une perspective intersectionelle) - dans une approche toujours attentive aux structures sociales qui façonnent ces inégalités et qui, elles aussi, évoluent sans cesse. Cette attention à la dynamique des processus et à la fabrication de certains phénomènes se conjugue dans cet axe de recherche à une attention portée aux leviers d’action et aux interventions possibles pour dépasser des catégorisations stigmatisantes et prendre en compte la complexité des parcours.
Axe 2

Savoirs et inégalités sociales

Ce deuxième axe de la programmation de recherche s’intéresse à la diversité des savoirs, qu’ils soient académiques, professionnels autant qu’issus de l’expérience de vie des personnes. Il interroge en particulier la manière dont les disciplines, les institutions et les pratiques de recherche produisent des savoirs experts, des catégories d’intervention ou encore des normes sociales qui ont des impacts sur la vie des personnes concernées. Les modalités de production des savoirs à propos du monde social sont étroitement liées aux inégalités sociales. Leur analyse implique donc un examen historique des rapports de pouvoir ainsi que des hiérarchies (entre méthodes quantitatives et qualitatives, savoirs fondamentaux et appliqués, connaissances scientifiques et techniques, théorie et pratique, disciplines scientifiques, etc.) qui structurent les modes de connaissance et d’intervention. Enfin, les travaux de cet axe questionnent également les conditions d’élaboration des savoirs en accordant une attention particulière aux dynamiques de participation et de co-construction des savoirs et des interventions.
Axe 2

Savoirs et inégalités sociales

Ce deuxième axe de la programmation de recherche s’intéresse à la diversité des savoirs, qu’ils soient académiques, professionnels autant qu’issus de l’expérience de vie des personnes. Il interroge en particulier la manière dont les disciplines, les institutions et les pratiques de recherche produisent des savoirs experts, des catégories d’intervention ou encore des normes sociales qui ont des impacts sur la vie des personnes concernées. Les modalités de production des savoirs à propos du monde social sont étroitement liées aux inégalités sociales. Leur analyse implique donc un examen historique des rapports de pouvoir ainsi que des hiérarchies (entre méthodes quantitatives et qualitatives, savoirs fondamentaux et appliqués, connaissances scientifiques et techniques, théorie et pratique, disciplines scientifiques, etc.) qui structurent les modes de connaissance et d’intervention. Enfin, les travaux de cet axe questionnent également les conditions d’élaboration des savoirs en accordant une attention particulière aux dynamiques de participation et de co-construction des savoirs et des interventions.
Axe 3

Politiques publiques, institutions et actions collectives

Les champs rassemblés dans cet axe (État social, Droit(s) et justice, Territoires et systèmes alimentaires) permettent d'interroger les politiques publiques ciblant les populations vulnérables, qu'il s'agisse de politiques sociales, de politiques judiciaires ou de politiques alimentaires. Pour cela, certains travaux étudient les institutions qui élaborent ou mettent en œuvre ces politiques publiques. Ces institutions, constituées d’une diversité d’acteurs, de pratiques, de savoirs et d’expériences, peuvent à la fois produire, reconduire ou au contraire réduire les inégalités sociales. D'autres travaux étudient plus directement les actions collectives qui contestent ces inégalités et promeuvent des pratiques alternatives visant à produire l'égalité ou l’équité, et à accroitre le bien-être des personnes. Ces actions collectives sont d’autant plus importantes qu’elles peuvent alors participer à façonner les politiques publiques, comme en témoigne par exemple, au Québec, la riche histoire du mouvement communautaire et des liens complexes et ambivalents qu’il entretient avec l’État.
Axe 3

Politiques publiques, institutions et actions collectives

Les champs rassemblés dans cet axe (État social, Droit(s) et justice, Territoires et systèmes alimentaires) permettent d'interroger les politiques publiques ciblant les populations vulnérables, qu'il s'agisse de politiques sociales, de politiques judiciaires ou de politiques alimentaires. Pour cela, certains travaux étudient les institutions qui élaborent ou mettent en œuvre ces politiques publiques. Ces institutions, constituées d’une diversité d’acteurs, de pratiques, de savoirs et d’expériences, peuvent à la fois produire, reconduire ou au contraire réduire les inégalités sociales. D'autres travaux étudient plus directement les actions collectives qui contestent ces inégalités et promeuvent des pratiques alternatives visant à produire l'égalité ou l’équité, et à accroitre le bien-être des personnes. Ces actions collectives sont d’autant plus importantes qu’elles peuvent alors participer à façonner les politiques publiques, comme en témoigne par exemple, au Québec, la riche histoire du mouvement communautaire et des liens complexes et ambivalents qu’il entretient avec l’État.