Comment offrir un suivi probatoire en DI-TSA ?

« On s’est aperçu rapidement qu’on avait des gens qui avait une DI ou un TSA, et évidemment ce n’est pas le même type d’intervention qui doit être fait. Donc avec mon équipe, on s’est assis, on a réfléchi, on a dit ‘nous en recevons de plus en plus, qu’est-ce qu’on peut faire ?’ – et là est venue l’idée de créer un programme. »

Paul Robitaille, directeur clinique de la Maison l’Intervalle

Cette section du dossier web vise à:

  • Faire connaitre les services d’un des partenaires, la Maison l’Intervalle. Il s’agit d’un organisme communautaire basé à Montréal spécialisé en psychiatrie légale.
  • Cerner des repères et des pistes pour mieux soutenir les personnes avec une DI ou un TSA ayant des démêlés avec la justice.

Les offres de service de la maison l’intervalle 

Face au constat du vide des services sociaux pour les personnes avec une DI ou un TSA, les services de la Maison l’Intervalle se sont adaptés pour mettre en place un suivi spécialisé inédit pour cette clientèle. Paul Robitaille, le directeur clinique et Marianne Hébert, agent·e de probation, décrivent à quoi ressemble un accompagnement vers la réinsertion sociale des personnes avec une DI ou un TSA ayant encouru une condamnation pénale voire un séjour en prison.

Paul Robitaille présente plus spécifiquement les raisons qui ont mené à l’élaboration d’un service de suivi communautaire distincts de l’offre en santé mentale pour rejoindre les personnes ayant une DI ou un TSA qui font l’objet de mesures d’encadrement dans la communauté. Il rappelle que l’atteinte de rapport sociaux égalitaires, qui prennent en compte la spécificité des personnes concernées passe par la mise en place des mesures plus équitables. 

Sommaire de la navigation de la capsule vidéo:

  • La Maison l’Intervalle – introduction (0:00 à 1:04) – durée 1:04
  • Une présence croissante des personnes ayant une DI ou un TSA dans les suivis communautaires (1:04 à 3:25) – durée 2:21
  • Adapter sa pratique (3:25 à 4:27) – durée 1:02

« En santé mentale, les gens peuvent prendre une médication, ils ont une thérapie, et ils font leur bout de chemin et y’a une évolution positive. Avec la DI ou le TSA, c’est un état. Donc c’est dans les raisonnements, dans leur façon de voir les choses, les habilités sociales, c’est difficile pour eux de décoder les limites, beaucoup de difficultés. »      

Paul Robitaille, directeur de la Maison l’Intervalle

« On a longtemps visé un système d’égalité, et tu sais, la loi c’est pour tout le monde, faut responsabiliser les gens, ça c’est fantastique, c’est bien. La société québécoise veut faire en sorte qu’on atteigne l’égalité et que tout le monde respecte les règles et soient traité·e·s également. La particularité de notre programme est qu’on a visé une équité. C’est à dire qu’il faut donner absolument les moyens pour que cette égalité-là puisse arriver. »

Paul Robitaille, directeur de la Maison l’Intervalle

Du suivi probatoire vers la réinsertion sociale 

Marianne Hébert, agente de probation, démystifie le type de suivi dans la communauté qu’offre les services correctionnels. Elle explique également en quoi le suivi probatoire peut favoriser la réinsertion sociale d’une personne judiciarisée et la manière dont les agents composent avec la gestion du risque.  

Sommaire de navigation de la capsule vidéo :

Comment offrir un suivi communautaire spécialisé en DI-TSA ?

Marianne Hébert, agente de probation et Paul Robitaille, directeur clinique de la Maison l’Intervalle, présentent la pratique de suivi communautaire spécialisée en DI-TSA et le travail de collaboration qu’elle implique. 

Sommaire de la navigation de la capsule vidéo:

  • La collaboration entre l’Intervalle et les services correctionnels (0:28 à 8:18) – durée 7:50
  • Comprendre la personne (8:18 à 18:47) – durée 8:29

« Ce n’est pas une clientèle qui est en mesure d’identifier facilement leurs besoins, donc je pense que nous avons aussi un mandat de les accompagner, de partir à la cueillette des informations afin de – nous – faire le travail pour mieux les connaître et identifier leurs besoins et de voir avec eux c’est quoi l’enjeu en bout de ligne et qu’est-ce qui est à travailler et qu’est-ce qu’ils souhaitent. »

Marianne Hébert, agente de probation

 Donc on rencontre la personne, on rencontre le milieu, on rencontre les professionnels et à ce moment-là on veut comprendre quel est le déclencheur du passage à l’acte, comprendre ce qui s’est passé et comprendre le schéma quand c’est répété. »

Paul Robitaille, directeur clinique de la Maison l’Intervalle