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Faciliter le vieillissement à domicile est une priorité de toutes les politiques publiques touchant le vieillissement au Québec. La Ville de Montréal n’y fait pas exception ; elle adhère par exemple depuis 2012 au programme onusien « Villes amies des aînés ».
Or, les personnes vieillissantes résidant dans le parc locatif privé, particulièrement celles qui dépendent uniquement des pensions gouvernementales, ont souvent du mal à suivre les hausses de loyer, la spéculation immobilière et les changements dans l’offre commerciale qui découlent généralement de la gentrification. La précarité résidentielle est également influencée par la relation locative qui se joue avec les propriétaires ou d’autres acteurs et d’actrices qui peuvent, par exemple, faire usage de diverses formes de maltraitance pour forcer les locataires âgé.es à quitter leur appartement. Bref, en raison d’inégalités sociales importantes dans la population âgée montréalaise, les trajectoires de vieillissement à domicile se font de plus en plus rares et de plus en plus complexes.
Cet événement fait suite à une activité réalisée au CREMIS en février 2020. Près de 5 ans plus tard, Julien Simard propose de (re)-faire le point sur la situation du vieillir à domicile en contexte montréalais. Il présentera son ouvrage Vieillissement et crise du logement : gentrification, précarité et résistance (PUM, 2024), qui se base sur une recherche de terrain menée pendant plus de deux ans dans divers quartiers centraux montréalais. Les enjeux de déplacement forcé chez les personnes vieillissantes à faible revenu posent des questions pressantes pour les prestataires de services et pour les acteurs et actrices du RSSS : qu’est-ce que la première ligne en santé peut faire, concrètement, dans ce contexte difficile ? Dans quelle mesure cette réalité grandissante est-elle en train de changer le portait de l’itinérance à Montréal et l’offre de services offerts aux personnes? Quels sont les impacts de la précarité résidentielle sur la santé des personnes vieillissantes ?