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Les villes sont des environnements complexes faites de structures matérielles et sociales. Le cadre bâti est le produit des rapports de domination qui structurent notre société: “Nos villes sont le patriarcat gravé dans la pierre, la brique, le verre et le béton” (Darke, 1996). Effectivement, les pratiques d’aménagement urbain misent souvent sur une conception de la ville utilisée par des hommes blancs, cisgenres, hétérosexuels, sans enjeu d’handicap ou de mobilité invisibilisant ainsi une myriade d’usages de même qu’une multitude de tensions dans les usages de l’espace (Kern, 2019; Creswell, 2019).
Ce midi-CREMIS explorera une dimension particulière de la ville (non)-féministe, celle du sentiment de sécurité et du sentiment de peur dans l’espace public. La discussion se penchera sur le rôle de l’aménagement dans la production sociale et spatiale du sentiment d’insécurité/de sécurité. Comment mobiliser les disciplines de l’aménagement pour poser un regard critique sur la manière dont les villes sont conçues et habitées ? Quel rôle joue le cadre bâti sur notre expérience d’un lieu et quelles sont les autres forces intangibles qui teintent nos expériences urbaines ? Cette présentation prendra la forme d’une discussion, invitant les participant.es à réfléchir à leur propre expérience de l’espace public.
Intervenantes :
Olivia Daigneault-Deschênes & Raquel Fernandez
Médiation par Carolyne Grimard et Olivier Vallerand
Références :
Booth C. Darke J. Yeandle S.1996: Changing Places: Women’s Lives in The City, London: Paul Chapman.
Cresswell, T. 1996. In place, out of place: geography, ideology, and transgression, University of Minnesota Press, London.
Kern, L. 2019. Feminist city : A field guide. Toronto: Between the lines Books.
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