Activité dans le cadre des 20 ans du CREMIS
Lunch offert pour les personnes inscrites.
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Le paternalisme peut être défini comme une mise à l’épreuve de la liberté d’action ou de décision d’une personne ou d’un groupe de personnes au nom du fait que l’on agit « pour son bien ». Il renvoie à une forme de pouvoir qui se donne pour finalité des valeurs socialement jugées positives : protéger, mais aussi éduquer, soigner, réhabiliter, etc.
Le paternalisme a été l’objet, dans la seconde moitié du 20e siècle, d’un effritement progressif au nom d’une critique des disciplines et de la verticalité du pouvoir dans un ensemble de champs ou d’institutions : famille, école, justice, psychiatrie, travail social, santé publique, politiques sociales, etc. La légitimation croissante, au tournant du 21e siècle, de formes de pouvoir pensées de façon plus horizontales, fondées sur les normes de l’autonomie, de la responsabilité et de la participation en aurait-elle sonné le glas ? De cette question générale en découlent d’autres : comment, et au profit de quoi le paternalisme s’est-il effrité ? A-t-il totalement disparu ? Qu’en reste-t-il au contraire? Comment se manifeste-t-il ? Dans quels contextes, et auprès de qui (res)surgit-il ? À quels rapports sociaux (d’âge, de classe, de genre, de race, etc.) s’accroche-t-il ? Quels en sont les modes de contestation ?
Cette journée est la première étape d’un projet visant la construction d’un groupe de réflexion critique sur le paternalisme, son histoire, son actualité, ses effets et ses contestations dans divers champs de la vie sociale et du traitement des populations. Tout le monde est invité à se joindre à nous : l’objectif est de nous réunir chaque session autour d’un thème différent. Pour cette première rencontre, nous avons choisi deux thèmes : la protection de la jeunesse d’abord, les institutions psychiatriques ensuite.
Programme détaillé de la journée :
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