« Les gens vont être très stressés, et souvent, quand les gens sont stressés, ils ont l’air fâchés, ils fronçent les sourcils. Mais ces personnes ne sont pas en colère, elles ont peur. Donc souvent, quand je dois intervenir parce que je vois que le travailleur en face est mal à l’aise, je dis littéralement : « Cette personne n’est pas pas aggressive, elle a peur. On doit changer la dynamique ici et parler à cette personne comme à quelqu’un·e qui a peur. » »
Lyn Black, directrice générale – le Projet de Travailleurs de Soutien aux Autochtones
La sécurisation culturelle : c’est quoi?
Plusieurs définitions de la sécurisation culturelle autochtone existent. En voici deux qui permettent de cerner des repères clés utiles pour alimenter les pratiques d’intervention:
Selon le Conseil canadien de la santé (2012), la sécurisation culturelle « est un résultat, défini et vécu par ceux qui reçoivent un service – ils se sentent en sécurité ».
Selon le MSSS (2021), la sécurisation est plutôt « une approche qui reconnait la présence d’iniquitésvécues par les Autochtones et qui cherche à combler ces écarts par des pratiques sécurisantes. Offrir des soins et des services culturellement sécurisants concerne l’ensemble des acteurs du système de santé et de services sociaux du Québec: des décideurs gouvernementaux aux intervenants ».
Selon le survol de la recension des écrits effectuée dans le cadre du projet, c’est en 1992 que l’expression « sécurisation culturelle » apparait dans la littérature scientifique. L’émergence de cette notion est associée aux travaux de Irihapeti Ramsden, une infirmière Maori de la Nouvelle-Zélande.
Comment cette approche peut-elle prendre forme au quotidien?
Écoutez des membres du personnel travaillant à l’interne du CCSMTL et au sein d’organismes autochtones partager leurs conseils :
Parmi les conseils partagés
Dans un contexte d’optimisation des services, de roulement de personnel et de surcharge au travail, le personnel d’intervention peut se sentir dépassé et se sentir mal outillé pour intervenir auprès des patient·es autochtones. Il existe plusieurs actions pour favoriser un environnement plus sécuritaire. Par exemple:
Faire preuve d’ouverture et manifester de l’intérêt envers les patient·es
Distinguer la différence entre l’agressivité, la nervosité et la peur
Laisser de l’espace pour les questions des patient·es et prendre le temps d’y répondre
Se familiariser avec les ressources communautaires présentes aux alentours
Assurer l’accès à des services d’interprètes et produire des affiches d’informations (e.i. sur les murs des hôpitaux) traduites dans différentes langues autochtones)
Tous les jours, des patient·es des Premiers Peuples se présentent dans les urgences et il est crucial de travailler à la mise en place de services culturellement sécuritaires en dépit des défis structurels nécessitant d’être relevés.
La sécurisation culturelle : c’est quoi?
Plusieurs définitions de la sécurisation culturelle autochtone existent. En voici deux qui permettent de cerner des repères clés utiles pour alimenter les pratiques d’intervention:
Selon le survol de la recension des écrits effectuée dans le cadre du projet, c’est en 1992 que l’expression « sécurisation culturelle » apparait dans la littérature scientifique. L’émergence de cette notion est associée aux travaux de Irihapeti Ramsden, une infirmière Maori de la Nouvelle-Zélande.
Comment cette approche peut-elle prendre forme au quotidien?
Écoutez des membres du personnel travaillant à l’interne du CCSMTL et au sein d’organismes autochtones partager leurs conseils :
Parmi les conseils partagés
Dans un contexte d’optimisation des services, de roulement de personnel et de surcharge au travail, le personnel d’intervention peut se sentir dépassé et se sentir mal outillé pour intervenir auprès des patient·es autochtones. Il existe plusieurs actions pour favoriser un environnement plus sécuritaire. Par exemple:
Tous les jours, des patient·es des Premiers Peuples se présentent dans les urgences et il est crucial de travailler à la mise en place de services culturellement sécuritaires en dépit des défis structurels nécessitant d’être relevés.
Pour en savoir plus
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Vue d’ensemble du projet
La sécurisation culturelle dans les pratiques quotidiennes : comment puis-je m’y prendre?
Démarches participatives entre RSSS / organismes autochtones: postures et pistes d’actions concrètes
L'arrière-scène du tournage - à la rencontre des personnes interviewées
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