La prescription sociale consiste à référer et accompagner certain·es patient·es vers des services non médicaux. C’est un complément aux soins cliniques : de la même manière que les praticien·nes prescrivent une bonne hygiène dentaire ou des médicaments à leurs patient·es, ils et elles peuvent leur prescrire des services sociaux et communautaires.
Des problèmes vécus par les patient·es dans leur vie quotidienne, comme l’isolement, des troubles de santé mentale, ou le manque de ressources financières, peuvent avoir des effets importants sur leurs pratiques d’hygiène buccodentaire, et sur la capacité générale des personnes à prendre soin de leur santé.
Par exemple, une personne proche-aidante peut se trouver trop épuisée pour prendre soin d’elle-même, ou une personne ayant un faible niveau de littéracie peut éprouver des difficultés à communiquer avec son ou sa praticien·ne, ou à bien comprendre ses explications. S’intéresser aux causes profondes de la maladie et aux facteurs de bonne santé (autrement dit, aux déterminants sociaux de la santé) permet ainsi de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie, du bien-être et de la santé globale des patient·es.
Agir sur les déterminants sociaux de la santé de ses patient·es demande d’être à leur écoute et de comprendre leurs besoins. Cela signifie aussi que les praticien·nes connaissent et collaborent avec les ressources communautaires locales. C’est cette approche holistique et centrée sur la personne qui permettra aux praticien·nes de référer leurs patient·es vers les ressources pertinentes.
Pour assurer le relai avec les services psychosociaux locaux, les praticien·nes peuvent collaborer avec une personne qui assure un rôle de navigateur·trice communautaire. Il peut s’agir d’une personne désignée au sein de la clinique, ou d’une personne ressource dans la communauté, par exemple. Le ou la navigateur·trice communautaire peut contacter les organismes appropriés et assurer le suivi auprès des patient·es, des organismes et des professionnel·les.