Cette étude a été menée par Stéphanie Simard dans le cadre de ses études doctorales en kinésiologie à l’Université de Montréal
Question centrale de l’étude
Quels sont les principaux impacts du programme Bien dans mes baskets (BdmB) sur le sentiment d’appartenance à l’école et la perception de soutien social des élèves inscrit-es au programme?
Quels sont les éléments clés de la problématique?
- Une des stratégies retenues pour contrer le décrochage scolaire est d’améliorer le sentiment d’appartenance à l’école au moyen d’activités parascolaires.
- Peu d’étude se sont penchées sur l’impact de la participation sportive sur le développement du sentiment d’appartenance et la perception du soutien social de jeunes à risque de décrochage scolaire et de délinquance
Qu’est-ce qui a été fait?
Une méthodologie quantitative a été utilisée pour cette étude;
L’étudiante-chercheure a utilisé un questionnaire auto-administré pour mesurer le développement du sentiment d’appartenance à l’école et la perception du soutien social;
Le questionnaire a été administré à deux moments (2010 et 2012);
Les répondant-es ont été regroupé-es en trois catégories : 1) « Élèves participant à BdmB », 2) « Sport autre que BdmB » 3) « Pas de sport »
Au total, 170 élèves ont complété, aux deux temps de mesure, les sections du questionnaire traitant du soutien social et 169 pour les sections traitant du sentiment d’appartenance.
Quels sont les principaux résultats?
Les résultats indiquent une différence significative entre BdmB et les deux groupes de comparaison (« Sport autre que BdmB » et « Pas de sport ») pour le sentiment d’appartenance. Pour la perception de soutien social, la différence est uniquement significative entre BdmB et l’un des groupes de comparaison (« Pas de sport »). Ces deux éléments sont considérés dans la littérature scientifique comme des facteurs déterminants de la persévérance scolaire.
Bien que l’étude comporte certaines limites (hétérogénéité des groupes d’élèves ayant participé à l’étude, l’influence du programme sur l’ensemble de l’école – contamination des groupes de comparaison, la relativement courte période temporelle entre les deux temps de mesure et les limites de l’outil de mesure utilisé) les résultats suggèrent qu’un programme tel que BdmB peut être une avenue prometteuse pour offrir un soutien social de proximité à des jeunes en difficulté ainsi que pour développer leur sentiment d’appartenance à l’école.
Davantage que la pratique sportive parascolaire seule, celle jumelée à de l’intervention psychosociale représenterait une stratégie efficace pour favoriser la persévérance scolaire.
Pour en savoir plus
Thèse de doctorat de Simard. S. (2013) intitulée « Le développement positif des jeunes en contexte parascolaire : évaluation du programme d’intervention psychosociale BDMB », Université de Montréal.