Un rôle principal de l’intervenantE est d’aider la personne à se reconstruire, à se découvrir. Pour ce faire, il faut se positionner aux côtés d’elle et oser de nouvelles avenues. Par exemple, ça peut vouloir dire… Le rôle de l’intervenantE est d’accompagner la personne sur le chemin qu’elle souhaite prendre. « Remettre » aux personnes le pouvoir sur leur propre vie. Se mettre en position d’apprendre d’elles, plutôt que de se positionner d’emblée dans un rôle d’expertE. Explorer avec la personne afin qu’elle trouve ses propres solutions. Prendre des risques avec elle, lui apprendre à oser, marcher à côté d’elle. On travaille avec le rêve des personnes. Cela dit, il ne s’agit pas tant de viser la réalisation du rêve, que d’envisager le rêve comme un moteur qui permet de se mettre en marche, de le saisir comme une occasion de faire des pas avec la personne vers une meilleure estime d’elle-même et l’appropriation de sa vie. En tant qu’intervenantE, faire des jeux de rôles pour expérimenter la situation de « l’intervenuE » (la personne faisant l’objet de l’intervention) permet de mieux comprendre les balises d’une relation d’aide non directive. Il s’agit de favoriser l’autonomisation (empowerment) de la personne en lui apprenant à s’orienter dans ses démarches dans une logique de « faire avec », plutôt que de « faire pour ». L’accompagnement a pour objectif d’aider la personne à agir de façon autonome. Elle vivra ainsi des expériences de succès qui renforceront son sentiment d’avoir du pouvoir sur sa vie. Le rôle de l’intervenantE est parfois de se faire l’écho de la voix de la personne afin que ses besoins, ses désirs, ses priorités soient entendus par d’autres acteurs (intervenantEs, médecins, psychiatres, agentEs d’aide sociale) qui auraient une vision préétablie de ses besoins.
Pour en savoir plus, consultez les récits de pratiques, et notamment:
Faire vivre le rêve : accompagner un retour aux études malgré le scepticisme des professionnels autour d’une personne
« Notre but dans l’intervention est de laisser la nouvelle personne émerger. Nous ne savons pas ce que sera le résultat : il faut se laisser surprendre. » Projet Chez soi à Montréal
Équipe de suivi à intensité variable (SIV), CSSS Jeanne-Mance
Prendre la parole au sérieux, malgré le délire. Une histoire de futon
« Comme intervenants, nous ne connaissons pas les moyens, nous essayons de les découvrir avec les personnes. Nous tentons avec elles de construire des ponts entre la folie et le monde réel. »
Projet Chez soi à Montréal
Équipe de suivi à intensité variable (SIV), Diogène
Une réflexion sur l’action : impact de la participation à une recherche
« Parfois, l’intervention se limite seulement à essayer de voir comment nous pouvons améliorer un aspect circonscrit de la vie d’une personne pour qu’elle se sente mieux. »
Équipe Itinérance, CSSS de Laval