Les crises ne sont pas des échecs. Les saisir comme une occasion pour la personne de faire des apprentissages et de nouveaux choix. Ce peut être l’occasion de repartir sur de nouvelles bases ou de consolider la relation d’aide.
Par exemple, ça peut vouloir dire…
- Faire équipe avec la personne, sans par ailleurs vouloir à tout prix lui éviter de vivre des échecs.
- Il arrive que les « bas » soient nécessaires; ils permettent un processus d’intériorisation, il y a quelque chose qui s’organise là, des décisions qui se prennent. Il faut savoir donner un autre sens à ces moments de crise et garder un certain recul.
- Lorsque la personne perd son logement, ne pas y voir invariablement une situation d’urgence. Reconnaître à la personne l’expertise de sa vie et ne pas perdre de vue qu’elle a des capacités, des forces, des connaissances. Les personnes desservies ont déjà survécu à la rue et savaient s’y débrouiller.
- Si on craint souvent que la relation d’intervention soit mise à mal, se rappeler que la crise peut être l’occasion de montrer à la personne que l’intervenantE ou l’équipe est digne de confiance, à la fois pour la contenir et pour demeurer auprès d’elle malgré ses difficultés.
- Faire un retour sur la crise lorsque retombe la poussière, afin de faire des pas de plus dans l’intervention avec la personne. Il est souvent utile de réviser le plan de prévention de la crise, de le raffiner et de l’actualiser avec la personne. Identifier les indices qui précèdent la crise et faire confiance aux personnes pour trouver leurs propres solutions.
- Maintenir le cap sur le rêve des personnes malgré tout permet à terme d’aller ailleurs, de se donner un horizon pour sortir de la crise.
Pour en savoir plus, consultez les récits de pratiques, et notamment
Dérangeant ou dangereux?
« Souvent, on appuie sur le bouton panique dès que les personnes haussent le ton. »
« Une fois la crise passée, nous reprenons nos rôles respectifs. Lui redevient l’acteur de sa propre vie. À nouveau, nous allons le laisser gérer sa folie le plus possible. »
Projet Chez soi à Montréal
Équipe de suivi à intensité variable (SIV), Diogène
« Suivre » une dame qui refuse de bouger. Accompagner une personne qui souffre d’un trouble sévère de personnalité
« Elle nous teste et ça prend des nerfs solides! »
Projet Chez soi à Montréal
Équipe de suivi à intensité variable (SIV), Diogène